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Face à face avec les joyaux de la Haute Couture

Émerveillement, curiosité ou encore envie, autant d’émotions suscitées par le monde de la Haute Couture. L’équipe de Melancolia s’est rendue au Musée des Tissus de Lyon afin de découvrir les secrets du créateur Yves Saint Laurent et a échangé avec nombre d’entre vous à ce sujet. Alors, qu’avez-vous ressenti face à cette exposition ?


Il s’agit d’une résurrection. Après avoir frôlé la fermeture pour cause de difficultés financières, le musée des Tissus de Lyon revient sur le devant de la scène, et ce, de la plus belle des façons. Ce dernier ouvre ses portes aux fervents de la Haute Couture et révèle les secrets de la Maison Yves Saint Laurent. Du 09 novembre au 08 mars 2020, l’envers du décor est à la portée de tous. L’exposition nous raconte l’histoire de quarante ans de collaboration entre Yves Saint Laurent et les prestigieuses maisons de soierie lyonnaises dont huit d’entre elles sont à l’honneur (Abraham, Beaux-Valette, Bianchini-Ferier, Bouton-Renaud, Brochier, Bucol, Hurel, Sfateet Combie).

L’industrie textile lyonnaise et la Haute Couture parisienne sont riches d’une histoire commune. Comme tant de couturiers avant lui, Yves Saint Laurent s’est engagé sur la création ardue d’une nouvelle collection en esquissant d’un simple crayon des croquis qui sont aujourd’hui des succès de la Haute Couture française. Sa prestigieuse carrière s’associe au savoir-faire d’exception des soyeux, fournisseurs et fabricants lyonnais lors de la création de ses modèles haute couture. Velours, taffetas ou encore mousseline donnent vie à des pièces tant uniques que prodigieuses.

Ainsi, l’exposition dévoile des pièces inédites telles que des robes de soirée peu connues dont certaines jamais présentées. Vingt-cinq silhouettes arrivant du musée Yves Saint Laurent à Paris habillent le musée. Parmi elles, la robe de mariée Shakespeare. Datant de l'hiver 1980, cinq maisons de soierie lyonnaises sont sollicitées pour sa confection. Chacune des pièces est accompagnée d’échantillons de tissus sélectionnés par le couturier dans les ateliers lyonnais. Les visiteurs ont également la chance de découvrir des croquis originaux du couturier, des photos de lui au sein des ateliers lyonnais ainsi que les fameuses «paper dolls» créées pour sa maison de couture imaginaire. Au dos de ces mannequins de papier, on découvre les noms des maisons de soierie lyonnaises sélectionnées par le jeune Saint Laurent alors âgé de 16 ans. Des documents d'archives inédits révèlent les étapes du processus de fabrication d'une pièce de haute couture. L’exposition enveloppe les visiteurs du processus créatif du couturier.

Forte d’une histoire de plus de cinq siècles, l’industrie de la soie à Lyon acquiert une notoriété internationale. C’est en 1419 que Charles VII développe les foires de Lyon contribuant à faire de la ville une place privilégiée d’échanges commerciaux. Initialement situéé en Provence, la production de soierie s’installe à Lyon en 1466 à la demande de Louis XI, monarque de l’époque. Lyon, place économiquement stratégique, se situe à proximité de l’Italie, principal fournisseur de vers à soie.


La fascination :

«Je suis véritablement impressionnée par les techniques utilisées dans la Haute Couture. Le temps de travail est vraiment impressionnant. Maintenant, je suis curieuse de voir ces tissus et créations en vrai afin d’en savoir plus.». Visiteuse, 21 ans.


La curiosité : «Cette exposition fait ressortir ma curiosité. J’ai envie d’en savoir plus sur les tissus et me plonger véritablement dans les coulisses de la Haute Couture. Je suis également très intriguée par le savoir-faire français que je désire mieux maîtriser.». Visiteuse, 42 ans.


L'admiration : «Je suis admirative de tous ces dessins mais également du travail des créateurs. La qualité des modèles et des tissus est exceptionnelle. Je suis en admiration devant tous ces créateurs qui peuvent transformer un simple croquis en pièce aussi unique. Leur créativité et leur talent sont incontestables. C’est une chance de pouvoir découvrir la beauté des collections au sein d’exposition.». Visiteuse, 31 ans.


La frustration : « Je me sens frustrée par rapport aux sens. En effet, on parle beaucoup du toucher et du bruit des tissus utilisés. Le fait de ne rien toucher ni d’entendre quoi que ce soit est très frustrant. Cette exposition me replonge dans le passé. C’est très émouvant de retomber dans les années 1980 et 1990. Toutefois, j’aimerais pouvoir remettre au goût du jour certaines tenues en ajoutant des baskets par exemple.». Visiteuse, 39 ans.


La joie : «J’ai découvert l’exposition pour la première fois lors du vernissage. L’ambiance était assez sombre et mystérieuse. Il s’agissait d’un vernissage assez secret. J’ai ressenti énormément de joie, mais il est impossible pour moi de résumer tout cela à une seule émotion. J’ai passé un moment magique qui a suscité beaucoup d’envie. J’ai été particulièrement émue par les robes d’une beauté sans nom. C’est rare de voir d’aussi belles collections. J’ai vraiment été impressionnée par tout ce travail qui a piqué ma curiosité.». Employée du musée des Tissus.


Reportage réalisé par Audrina Cartagena.

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